Feuilles frémissantes sous les vents de l'automne
Octobre attise un feu, d'où très loin le ciel tonne
Les couleurs se mêlant ramassées par les pelles
Rougeoient d'incendies si l'éclair manque à l'appel
La femme qui frissonne à la caresse heureuse
Des mots balbutiés à l' oreille savoureuse
Suspend le temps vaincu par son désir d'une heure
Feuille au creuset d'un livre, ajourant son bonheur
Forêt silencieuse où, se perdant les paroles
Le promeneur mutique amorce un jeu de rôle
Il sera Tristan, et, Yseult, sa favorite
Mourra d'être après lui, selon les anciens rites
Femme fleur tu frémis comme feuilles bruissantes
Liée par suaves liens, dans la nuit gémissante
Tu délibères contre tous les nœuds des lianes
Souviens-toi de celle comptant sur sa sœur Anne...
Sous les vents surannés annonçant la Novembre
Soiries d'années mêlant l'acajou l'or et l'ambre
Meurent les feuilles dont tintent les tocsins brefs
Et vient une foule à présent emplir la nef...
Alors, foule, feuille, femme et forêt frémissent
Et dans le monde entier un silence s'immisce
Pour te célébrer femme ô terrible quand muette
D'autres ont tes hauts cris, je te veux satisfaite
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Amour
Publié le 15/10/2017
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Soupir. ..voilà ma première réaction à cette lecture...c'est juste époustouflant comment tu fais parler les choses et leurs émotions...je relis... |
Yuba  |
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Mille mercis Yubanca pour ton message très réconfortant sur ma capacité à faire parler ou s'émouvoir les mots ! Parfois, je laisse l'inspiration guider... Amitiés. |
jacou  |
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oui c'est plus spontané et vibrant laisse parler tes émotions |
| marinette |
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Merci beaucoup Marinette pour ton message qui me touche ainsi que celui de Yubanca ! |
| jacou |
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Merci pour ce poème frémissant. Comment se fait-il, jacou, que le commentaire de Yubanca soit daté antérieurement à la date de votre publication? |
| Verdon |
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Je vous remercie Verdon pour votre commentaire sympathique, et je réponds à votre question : dès lors qu'un poème est posté, les modérateurs peuvent déposer un commentaire le concernant, et si ce poème réside dans une file d'attente (ce qui signifie qu'il est posté), ce qui était le cas du mien, la publication arrive alors après la date de dépôt du commentaire. |
| jacou |
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Tu es amoureux de la nature et peut-être d'une femme dans le silence... |
eric  |
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Merci Eric : tu es fin psychologue... |
| jacou |
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Très joli poème! Si on glisse à un arbre un message d'amour, nul doute qu'il parviendra jusqu'à l'être aimé. Bon, il y a aussi internet, mais c'est beaucoup moins romantique ;-) |
| eliosir |
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Je te remercie Eliosir de pointer du doigt l'arbre qui cache l'internet ;-) |
| jacou |
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Ah j'aime ces poèmes où tu reprends en conclusion tous les détails mentionnés avant... Un très beau tour de magie, on en prend plein les yeux... Merci maître Jacou ! |
| grêle |
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Et moi j'ai plaisir à retrouver tes commentaires si sympathiques, chère amie Grêle ! Oui, j'ai voulu relier mes strophes à la fin : rien de mieux pour cela que de rappeler en résumé les mots principaux du poème, pour en reconstituer le puzzle dispersé ! |
| jacou |
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Tout plein de jolis mots qui font écho. La nature et la femme resplendissent dans ce magnifique poème. C'est un bel honneur envers ces deux perles rares. Tu sais si bien parler à elles deux que forcément le monde est bercé comme dans un rêve...Merci pour cette belle déclaration à l'heureuse élue ou à la nature en elle-même et merci d'être ce que tu es aujourd'hui, un vrai Poète. |
| suane |
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Un grand merci que je te dois, chère Suane, car tu es la poétesse aux leçons fort utiles ! Aux côtés de Marinette, tu m'apprends à décanter ma poésie, qui avait bien besoin d'un élan neuf dans l'inspiration et le travail, si elle veut continuer ou repartir de plus belle ! Je te remercie encore pour tes commentaires, dont j'apprécie tant la saveur, et si j'accède un jour béni au statut de vrai poète, je le devrais aussi à toi... |
| jacou |
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