Printemps revêche en as-tu assez de tes pluies
Faisant fuir les enfants sous les brusques orages
Et ne lésinant pas à te gausser du bruit
Que tu vas durer ainsi car telle est ta rage

Tout un bon mois de juin sensible à tes outrages
Or l'été dépend de toi et les longues nuits
Teintées des pleurs du monde roulant d'âge en âge
Parce qu'on n'aime plus ou que le temps nous fuit

Vont raccourcir aux creux des vallons et forêts
Aux lits des rivières aux ruelles des villes
Tandis que toi saison tu n'es pas à l'arrêt
De tes pluies qui versent d'abondance à nos cils

Noyés des brumes de tes ciels tristement gris
Et si au mois de juin s'invite la tristesse
Qui fait qu'on s'écoeure et délaisse à tous les prix
La paix des prairies le bonheur en longues laisses

Chantées par les anciens hymnes à ton retour
Peut-être arrivera-t-il ceci qu'une année
On te bannira du calendrier des jours
Ô printemps à fleurir toi qui es condamné