Décembre entonne le chant du cygne de l'an
Epoque des grands froids, époque des bilans
Et pour les enfants ravis aux yeux extasiés
Des neiges glissantes où l'on enfonce un pied

Sur ce tapis blanc se détachent les silhouettes
Emmitouflées de vair, doudounes en goguette
On souffle pour s'amuser de la brume au ciel
Et poursuit des rêves d'enfances essentiels

Les allées conduisent où l'on ne vague plus
Il neigera bientôt où longtemps il a plu
C'est d'un pas décidé qu'on se destine à être
À conquérir de nouveaux titres et des lettres

Les manchettes des journaux froissées dans les mains
C'est pour le feu de cheminée du lendemain...
Oh ! c'était l'ancien temps : nous avons les portables
Pour convoyer nos vœux et nous rendre adorables

Mais rien n'a changé dans la nature hivernale
Ni les jolies femmes aux visages glacials
C'est de saison, et leurs sourires réconfortent
Pour réchauffer nos cœurs, elles sont les plus fortes

Aux branches des arbres verglacés par le givre
Au nid douillet que renforce encore la grive
Au ciel qui réverbère le beau manteau blanc...
Je salue l'hiver qui vient et le nouvel an