Le soleil cet été c'est la chaleur d'enfer
Je fonds peu à peu tel une glace à la fraise
Se liquéfie ainsi de mon corps la matière
Pour rejoindre la boue, au moins cela m'apaise !
Mon passage sur terre aura été scandé
Par mon goût pour les framboises et les cerises
Les pissenlits du lieu, heureux aux décédés
J'en vais goûter le goût, matière non apprise !
C'est vous qui m'aurez perdu, abricots et pêches
Votre pulpe a rendu mollassonne ma chair
Je fonds donc aisément et rien ne m'en empêche
J'irai goûter la glace aux enfers, si polaire !
Soleil vainqueur, dieu jaloux de tes rayons d'or
Tu dispenses chaleur, et la mort des fragiles
Je boirai des pinas coladas dès lors
Que je veux mourir en joie sous tes rais agiles !
Tu es cruel avec les personnes âgées
Les bébés qui viennent de naître ne demandent
Pas tant d'ardeur à la vie, juste des années
Et les adultes : Arrière, vieux soleil ! te scandent !
Mais ô tu es sourd à nos angoisses dernières
Toi qui te voiles pour la nuit dans ton linceul
Et prends des forces pour reparaître un enfer !
Ta punition : en bout de Voie*, tu es bien seul !
(* la Voie Lactée)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 23/06/2017
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La chaleur de cet été promet une édition assez caniculaire ...mais je suis ravie de lire ce beau poème bien à l'abri et au milieu d'un petit courant d'air, porte et fenêtres du bureau grands ouverts...je conseille l'hydratation pour tous...pour ma part RIEN ne remplace une eau bien fraîche et citronnée...plus tard du thé à volonté ...courage ! | |
Yuba |
Merci Yubanca ! C'est un plaisir non dissimulé lorsque, grâce au hasard, à la chance, aux dispositions prises, au génie du lieu, nous pouvons échapper quelques instants à cette chaleur souveraine qui n'a pas fini de régner, en effet ! De temps en temps, un verre d'"Icetea" rafraîchit et fait du bien, comme d'ailleurs les vers d'Icetea ! |
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jacou |
Quelle chat leur ! Ah non, ce n'est plus les chats...Pardonne-moi, cher ami, mais je crois que la chaleur m'est montée à la tête car on frôle l' insolation avec ton poème. J'ai aimé ce goût sucré, cette ambiance d'été, Jacou, tu es un poète né ! Bravo. | |
suane |
Merci chère Suane ! Je crois que cette chaleur insolente va décroître un peu dans les jours qui viennent. Je ne sais pas comment ça se passe par chez toi, mais ici il fait moins chaud : ouf, on étouffait ! | |
jacou |