En ces temps-là l'été s'alliait les bois cendrés
Avec les semis d'or répandus dans les plaines
Tissant ainsi des prés bien vêtus et poudrés
Où nous épandre auprès d'une nature pleine

Nous marchions, charmés, pour nous dissoudre aux lointains
Aux brumes du matin mêlant la rosée pure
D'un passage en coulisse, en rêveurs clandestins
Tressant à pas d'hommes les fils des sentes sûres

Qui nous avait perçus, filles des champs rieuses
Et anciens angoissés, ne nous oubliait pas
Tant nous distribuions dans nos brassées les yeuses
Et toutes ces fleurs nues qui sont trop beaux appas

Mais un outrage était en nos consciences closes
Car nous étions fermés aux mondes frémissants
De vraie vie, portant sur nos épaules ces choses
Dont les soldats s'ornent pour répandre le sang