Dans la forêt de Brocéliande, sur un tas d'herbes
Viviane prépare ses onguents sous une lune sereine
Poudre d'hellébores et rameaux de sagesse souveraine
Scandés par un sort pour la Déesse tutélaire et lointaine
La belle Dame du Lac, qu'ainsi aussi on appelle
Cette fée magicienne, du dragon déroba une aile
Et, sortilège psalmodié d'une formule magique nouvelle
Jette au loin sa poudre vers la vieille chapelle
Juste un pied-de-nez à ces Chrétiens qui la haïssent !
Elle qui n'a pourtant rien d'une sorcière blasphématrice
Le vent souffle plus fort et sous ses cheveux se glisse
Lui susurrant obscurément de consentir à un sacrifice
Un démon chagrin. Mais elle est au bras de Merlin l'Enchanteur
Qu'elle a séduit sous la lune, autrefois l'excellent chanteur
Il savait les vers et les runes éloignant l'obscur Tentateur
Dont chaque syllabe est offrande pour une exquise peur
Aussi son esprit ne la quitte jamais plus, ils ont fusionné
Selon un rite ancestral, la coutume païenne de se marier
En vouant des vœux fidèles à la Déesse et aux petites fées
Ils ont été déclarés âmes jumelles, et ce pour l'éternité
La contrée d'Avalon frémit d'un tel hymen en puissance
Les magies noire et blanche ont leurs effets de nuisances
Dame Viviane a ce pouvoir encore de donner la naissance
A l'Être dont Brocéliande redoute pouvoir et essence
L'Antéchrist en personne ! Comme son nom fait frissonner
Celui qui tend l'oreille pour écouter ! Créature damnée !
Oubliez votre savoir sur la Table Ronde, et, pour un million d'années
Apprenez la peur, apprêtez-vous aux tourments qui vous riront au nez !
Grêle & Jacou
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Duo
Publié le 11/09/2017
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Diesel Sorcière bien-aimée se parfume au Diesel La rouquine inconnue lui a donné des ailes Elle s’est envolée par-dessus les volcans Pour voir jaillir du feu des entrailles Tarpan Sur son tapis de laine à l’abri du soleil Elle vit tout-à-coup la lave du réveil Lave rouge profonde et bouillonnante à souhait Pleine de sang de pleurs d’amour et de regrets Elle se pencha tout bas par-dessous la nacelle Et plongea au cratère où fumait l’exocet Il avait mis à nu son cœur brûlant d’émoi Sa carcasse pendait en horrible carquois Et il tirait des flèches en visant le ballon Voulant crever l’abcès qui bouchait l’horizon Une giclée de lave le hissa jusqu’au ciel Nu dévoré pelé mais libre enfin vivant Ayant laissé sa peau au monstre terrifiant Il riait et criait les dents épanouies Appelant la sorcière surfant sur son tapis Elle se posa alors sur les bords de l’enfer Et l’assit derrière elle pour survoler l’éther. 9 septembre 2010 22h |
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marinette |
Merci Marinette : c'est un magnifique poème que celui-ci, tu disposes de trésors inestimables dans ton carquois ! | |
jacou |
Réponse à votre magnifique duo Oui je suis un génie méconnu !,,, |
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marinette |
Ton manuscrit ne s'ouvre pas | |
marinette |
Mon manuscrit est un texte maudit, c'est pour cela qu'il ne s'ouvrait pas ! Lol. Mais grâce à l'intervention de notre administrateur Fluminis, le poème est consultable à présent ! Bonne fin d'après-midi, chère Marinette. | |
jacou |
Quel beau poème que ce duo de grand talent qui nous replonge en ces temps irréels, entre deux mondes. Que de temps perdu à fermer les yeux devant un dieu absent ou à chercher toujours le matériel partout. Que de temps perdu dans notre compréhension du monde, de l'autre, de soi et de l'au-delà! Cette épopée ne raconte-t-elle pas une autre voix, une autre appréhension du monde? Enchanteurs, sorcières, mages et autres elfes ont été chassés par la science et la foi aveugle. Pourtant, avec la faillite de l'une et l'autre, revient comme une évidence que la vérité est ailleurs. On découvre alors que certains ont en eux le pouvoir des légendes d'antant. |
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eliosir |
Quel commentaire, Eliosir ! Vous êtes un rêveur de grande qualité, capable de vous projeter au sein d'un poème, mais aussi d'un monde révolu où l'étoffe des songes enveloppait la réalité crue, noyant de brumes tous les royaumes des hommes afin de laisser place aux sortilèges des mages et des sorciers qui, issus d'Ys, de Brocéliande, en accord avec les druides de la forêt des Carnutes, rayonnaient sur la Bretagne légendaire, petite et Grande ! Les elfes désormais se cachent. Saurons-nous, eux et les autres créatures enchanteresses, les retrouver au fin fond des forêts ? Merci à vous. |
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jacou |
Votre poème est un berceau de légendes. Une lecture de bulles magiques. Un beau travail d'écriture sur l'imaginaire. C'est un beau duo comme par enchantement ! Bravo à tous deux. | |
suane |
Merci à toi Suane, c'est grâce à Grêle s'il existe, ce poème, car l'idée d'écrire un enchantement consacré à la bonne fée Viviane est d'elle, et elle a eu bien raison de me le proposer pour un duo, parce que j'aime tout ce qui tourne autour de la Table Ronde ! Bon, nous nous sommes un peu "lâchés" pour écrire l'ultime strophe, ça ne correspond pas vraiment à la légende, mais c'est parti d'un petit délire ! Amusons-nous encore longtemps, tant que l'oxygène poudroie... |
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jacou |
Merci à tous de vos beaux commentaires, et à Jacou d'avoir gentiment accepté le duo. En espérant que la fin vous ait fait sourire... ;) | |
grêle |
Je te remercie Grêle, encore une fois tu es à l'origine d'un duo très intéressant. Et puis, rien de mieux que deux poètes qui croyons pour susciter l'Antéchrist ! ;) | |
jacou |
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