Un soir d'or descend sur ta joue.
Ce couchant rougeoie mauve et joue.
Je suis bois dormant, l'a fait flûte
Ton désir, brisant dans la lutte
Le fût de ma force inclinée,
Qui dans toi et pour toi renaît.
Fleur jonchant le lit, rose au ciel
Je t'élève, et mon corps partiel
Vit d'attendre où par toi je meurs.
Tu as le geste d'un semeur
Qui fait dresser les épis durs.
Pour toi j'allonge un temps qui dure.
Dans la forêt d'automne rousse
Tes dents les rets de ta frimousse
Entonnent chants gravés d'eaux-fortes.
Conduis, Mon Cœur, Toi, mon aorte !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Erotisme
Publié le 22/09/2021
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Commentaires
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Posté le 22/09/2021 à 18:13:57
Bonsoir Jacou, Ce Soir est aussi doux que l'Image .. Où l'On peut aisément t'imaginer jouer un Air Classique en Flûte en ce Bois dormant .. pour le Bonheur de ce Coeur que Tu Aimes !! Sois son Horizon et tant de Merveilles !!! Bravo !! Magnifique !! Amitié, LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 22/09/2021 à 19:33:18
Magnifique !!! Un soir d'or tout comme tes mots... |
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Lucyline |
Posté le 23/09/2021 à 14:00:17
Claire, merci à toi, j'aime ta sensibilité vive qui te rend si réceptive. J'aimerais tant aimer ce cœur, comme tu dis, mais l'imagination et le souvenir ont pourvu ici à nourrir ce poème chaud comme ma tête quand elle se souvient (et mon corps alors..bon j'arrête la torture de la mémoire du corps qui est comme le souvenir dans ma tête lol)... Amitié. |
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jacou |
Posté le 23/09/2021 à 14:20:31
Lucyline, je te remercie pour tes jolies lignes qui m'émeuvent, car les mots dorment aussi en douceur posés dans les soirs comme nous reposons. Tu sais, en écrivant ce poème, je tentais maladroitement de susciter en moi le souvenir d'un poème pour m'aider et que j'admire, et qui est "L'Éventail" que Mallarmé écrivit pour sa fille (il en existe un autre qui était destiné à son épouse). Le voici ci-après : "Ô rêveuse, pour que je plonge Au pur délice sans chemin, Sache, par un subtil mensonge, Garder mon aile dans ta main. Une fraîcheur de crépuscule Te vient à chaque battement Dont le coup prisonnier recule L’horizon délicatement. Vertige ! voici que frissonne L’espace comme un grand baiser Qui, fou de naître pour personne, Ne peut jaillir ni s’apaiser. Sens-tu le paradis farouche Ainsi qu’un rire enseveli Se couler du coin de ta bouche Au fond de l’unanime pli ! Le sceptre des rivages roses Stagnants sur les soirs d’or, ce l’est, Ce blanc vol fermé que tu poses Contre le feu d’un bracelet." La dernière strophe est superbe et toujours me laisse rêveur et désemparé, et elle était mon calque pour débuter un poème. La magie qu'a atteint Mallarmé dans quelques-uns de ses poèmes d'une euphonie, d'une fluidité inégalée où son seul rival est pour moi le Baudelaire des" Bijoux", cette magie fait ma joie de lire de la poésie des livres qui pourrait être morte si elle n'était si belle. Cette magie là, si un jour je pouvais toucher une seule fois à son rivage, si j'écrivais un seul poème qui ressemble en mon illusion à l'éventail que voici, et bien j'arrêterais ma quête et me figerais et je laisserais le temps m'emporter où il veut. Tes mots font aussi et surtout ma joie présente, ils sont vivants et je les aime, encore merci à toi parce que je sais pourquoi je poursuis la quête inlassable de poésie quand je vous lis, Lys-Clea et toi Lucyline. |
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