La route est longue et nous progressons par étapes
Chaque soir sélectionne un nouveau paysage
Nous reposons un peu avant la nuit qui happe
À notre train nous serons vieux bien avant l'âge

L'aurore étincelle de silence les nuits
La veillée d'un soir permet de mieux se comprendre
Crépuscule brassé de syllabes sans bruit
Des corps sont déposés dans une paix si tendre

Nous sommes des enfants que l'absence a cloués
Aux portes des chenils visités des augures
Notre croisade commence et nous sommes loués
Pour la force et la haine qui nous défigurent

L'erreur est de n'apporter sa pierre à l'ouvrage
Dieu nous a guidés et prodigue ses conseils
Nous nous croisons par des sentiers semant l'orage
Tremblez, manants, qui ne connaissez ses merveilles !