Soieries rosées des crépuscules
Ces longues soirées de septembre
Si lentes à nos mâts d'édicules
Suspendant leurs écharpes d'ambre
La brume annonçant la nuit noire
Envahit l'espace en flottant
(Noyant l'univers d'un Renoir)
Sur les toits qui vont disparaître
Nous laissant affronter le Temps
Qui disperse en gouttes tout l'Être
Nuit psalmodiée au bout des langues
Je reste seul sur ma terrasse
Le soir se meurt couleur de mangue
Le mauve demeurant sa trace
C'est un feu qui brûle un grand lion
Aux griffes lacérant le ciel
Sans un cri non pour un million
Qui retentirait démentiel
(Songez au repentir du Ciel !)
L'animal en agonie rend
Ces soupirs qui bientôt s'élèvent
Des lits en travail dans les rangs
Des humains dont l'Amour est sève
Plus doux lorsqu'enfin mes blancs murs
Minces cloisons de nos bâtisses
Donnent à percer les murmures
Que les vastes tristesses tissent
(Avant que le bonheur s'installe
Fusant des naseaux dans les stalles)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 17/09/2019
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Georges j'ai lu avec un plaisir certain mais j'ai quelques difficultés à te commenter. Désolée Bonne journée Gaby |
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Belle de jour |
superbement écrit dans une narration intense amitiés:) | |
romantique |
Oui je confirme c'est une superbe narration ! et une admirable imagination que celle qui non seulement fait installer des couleurs invraisemblables sur l'espace crépusculaire mais fait jusqu'à apparaitre un animal majestueux lacérant et criant le départ des lumières du ciel ... Mille bravos Georges pour cette belle inspiration qui repart dans les favoris ! |
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Yuba |
Je trouve que tu rejoins les grands poètes contemporains par cette écriture parfaite Georges : Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet, Jean Malrieu... Je te félicite et te remercie grandement de partager tes inspirations sur Icetea ! Il rejoint aussi bien sûr mes favoris, je prendrai plaisir à relire, à contempler ces soieries célestes, infinie beauté... | |
grêle |
quelquefois on a l'impression que ton imagination et ta main se courent après à tour de role!!une dynamique puissante qui doit te sécher!!tu parles d'un lion, mais moi je vois des chevaux au galop!!merci pour ces belles images!!!! | |
Aria |
Gaby, merci et ne regrette pas au petit matin ton agréable commentaire : il vivifie ma journée, car je suis heureux au lever de voir que mon poème a été lu et commenté ! Pas besoin de plus, car c'est à moi de mieux écrire, d'être plus simple, moins brouillon dans ma tête. Bonne nuit. | |
jacou |
Sylvain, ton message me fait chaud au cœur, tu sais le poids des mots que tu soupèses en poète. Amitiés :) | |
jacou |
Assia, grand merci à toi, j'aime tes mots qui captent le thème principal de l'agonie en rose qu'un Whistler ou un Turner eût peint infiniment mieux. J'ai voulu prendre au poète William Blake son "Burn, Tiger, burn !"...mais je pense plutôt que le jour est un lion qui ne veut pas mourir. Au revoir le tigre, bonjour le lion lol. Merci aussi pour ton dépôt de favori, ça me touche ! | |
jacou |
Marine, tu me gâtes bien trop en évoquant les poètes qui charment nos lectures : houla j'ai encore des années de métier à acquérir, je devrai aussi me dépouiller du "vieil homme", pour espérer n'être pas ébloui par ma propre prétention à la poésie ! J'apprécie vraiment que tu cites Jean Malrieu, que je trouve un peu méconnu... Merci également pour ta mise aux favoris de cet écrit qui m'importe effectivement. | |
jacou |
Dominique, c'est parfait ! Tu lis ici dans ton com comme dans un globe de cristal mon présent d'écriture ! Oui, j'écris sûrement de la sorte, l'imagination, le récit, ce que j'arrive à capter de ces animaux déchaînés, en notes éparses jetées sur le clavier (surtout si un chat vient jouer près de moi lol), tout bout dans l'athanor qui deviendra le texte ! Parfaitement aussi, après le lion du jour plein de blessures fauves qui rugit de mourir, il y a à la fin les chevaux de l'amour, car en amour nous conquérons un rythme plus vif, l'acte y est de naseaux et de cabrements dans ces stalles, nos cellules monacales de lits pour célébrer de douces noces extatiques... Merci à toi ! | |
jacou |
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