Ô fleuve impétueux, témoin de mon malheur,
Toi dont les eaux grondantes coulent comme le temps,
A genoux sur tes bords je te livre mon cœur,
Enfouis le en ton sein pour le reste des temps.
Et que les jours sans nombre déferlent sur ta face,
Qu'ils oppriment ton cours, qu'ils modifient tes rives,
Ton onde où leurs attaques une à une s'effacent,
Protègera ce cœur que le chagrin avive.
Roule, roule tes flots sur tes rocs millénaires,
Emporte mes tourments, sois désormais ma tombe,
Car la vie n'est qu'un songe, qu'un mirage éphémère
Où nos espoirs se meurent en une nuit profonde.
T'en souviens-t-il ô fleuve, quand par ces nuits sans voile,
Nous restions sur tes bords parfois jusqu'au matin,
A contempler les cieux où brillaient les étoiles
Pour essayer d'y lire les désirs du destin?
Mais la voûte éthérée ce soir n'a plus d'étoile,
Ta rumeur elle même n'est plus qu'une oraison,
Et l'astre blond des nuits que les nuages voilent,
Tout comme mon bonheur se meurt à l'horizon.
Écrit par jean de HAUTE ROCHE
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Catégorie : Amitié
Publié le 06/11/2012
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Le fond, la forme, un régal ! | |
Mokolo |
J'aime beaucoup tes images et le chant de tes vers. Superbe | |
Janus |
Je trouve ce poème triste mais beau. | |
TANGO |