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Ainsi le petit train de saison me dépose
Près d'un chemin sibyllin bordé de roses,
Où l'on cerne dans le relief de neige
Les pas pressés de ma princesse,
Souveraine du royaume de ma chair.
Elle courut candide, recherchant l'ivresse
De me savoir à sa poursuite, pécheresse.
Nous, fous, on badine avec l'amour,
Un amour qu'on prétends pour toujours.
Pour toujours je l'aimerai;
Sur une lointaine falaise,
Je lui ai bâti un palais
Que même Cléopâtre envierai.
C'est une niche hissée à la croisée des mondes,
Où les laides blessures de l'âme s'estompent.
Pour une romance cachée des juges, des impolis,
Elle l'eut rejoint pour achever son embellie.
L'alliance sidérale des arbres sur les monts
Inondés d'un voile délicat d'eau de coton
Et des feuilles mortes dansant avec le vent
Est un balais grandiose pour les bons vivants.
Nos pudiques tissus d'hivers n'ont pas empêché
Le pêché d'un câlin de retrouvaille tendre.
Je l'embrasse sensuellement tout le long
De ses lèvres chaudes encore débutantes
Alors que, pâle, semblais se mourir la passion,
J'édifie cette fois-ci un ouvrage d'exception:
Un pont d'amour entre nos deux cœurs battant.
J'ai construit jadis des prisons opaques
Garnies de jardins secrets suspendus du temps.
Quand l'impureté m'empêchait un printemps
Loin était le paradis, proche le simulacre.
Sur le balcon qui donne sur la vallée
Du fleuve figé par la saison blanche,
Elle surgit sublime, gracieuse car magnifiée
Par cette robe qui épouse son jeu de hanche.
Ses émeraudes persanes sous sa franche
Bouleversent ce que j'avais pour acquis
Sur les femmes car sa beauté inspira
Un tableau exquis peint comme par magie.
Des bougies et des encens d'orient,
Parfument nos esprits de quiétude.
Dorénavant le monde parait si beau,
Simplement beau loin de la multitude,
Grand capharnaüm parsemé de tombeaux.
Le ciel nous propose un nuancé de rouge
Et de gris, devient saphir à son couché.
Me voilà épris de son regard sucré,
Romantique comme la belle Jaipur.
Se dévoile un idylle qui vogue les océans,
De sagesse s'imbibe sur les terre émergées.
Je lui propose un aller sans retour
Dans les étoiles de la voie lactée.
Sous la voute céleste, d'étoiles tachetées,
Les doutes funestes s'y font discrets.
La poésie fine dont je détiens le secret,
Déloge un temps les merveilles hébergées
Par la jalouse nuit.
L'amour absolue que j'éprouve
Pour elle est aussi profond
Que l'amour de Rome pour la louve,
L'envolée qui suit tends à le prouver.
"Sans savoir que notre fin est prédite
Comme la mort dans une tragédie,
Mon âme sœur, mon amour,
Mon unique coup de foudre,
Je te présente une peau d'ours
Que j'ai tué de mes propres mains,
Une offrande infime car demain
Je te promets Orion et la Grande Ours
Que je pillerai dans les ombres
Pour qu'elles veillent sur l'amour
Unique qui nous unis jusqu'à la tombe."
Écrit par kamipoesie
Créateur informel
Catégorie : Amitié
Publié le 14/06/2015
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"La poésie fine dont je détiens le secret" : vous résumez en un vers votre talentueux travail poétique qui m'a emporté tout au long de ma lecture, et fait de votre merveilleux poème l'un des plus beaux que j'ai eu l'occasion de lire ! Je pourrais citer bien d'autres exemples de réussites dans ce texte, mais mon commentaire prendrait des proportions insoupçonnées, ainsi la strophe qui commence par "J'ai construit jadis des prisons opaques"..., la meilleure à mon goût. Bonne continuation et bonne journée ! |
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jacou |