Composé dans un état à peine vivant d'agonie
Il écrivit ce requiem depuis son 8417ème jour.
Avec ses joues creuses et ses yeux tristes,
Il combattu la sinistre torture d'amour.
La profonde faille de son être exsangue
Fut un séisme létal à l'heure des comptes.
Ses blessures là n'ont pas de cicatrices
Ainsi plia t-il et rompu cette fois-ci.
Les grands Hommes ressurgissent du chagrin
Comme un phénix dans une armure en kevlar.
Son abandon, orchestré, n'était qu'un canular.
Dans sa main droite, précise et revancharde,
Il a la tête tranchée de son bourreau
Et autour de son crâne ensanglanté
Un colorin royal parfaitement ajusté
Le décore d'un titre d'éternel héros.
Partout sur la planète de tout les dangers,
La plume des poètes projette un peu de magie.
S'envole dans les cieux, réputés irascibles,
Cet astucieux mélange de mots amoureux.
Hospitaliers, il a pu les prendre en alliés,
Ils ont le cœur de l'Homme pour cible.
Ces kyrielles de formules enchanteresses,
Entreposées loin de l'art du temps,
Resteront disponibles pour sa détresse
Au cas où ce monde ne l'entends plus.
Plutôt que ruminer sa peine sans cesse
Incisive, il méditera sur les fulgurances
D'un écrit sacré comme les hiéroglyphes.
Cette larme, qui avait ses habitudes sur sa joue,
N'emprunte plus ce trajet desséché.
Scellée dans le creux de son œil jaloux
Elle ne vacille plus sous l'action de la gravité.
Solidifiée par les jours funestes,
Elle restera secrète comme le dos des corps célestes.
Écrit par kamipoesie
Créateur informel
Catégorie : Triste
Publié le 29/12/2014
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