Sous le chapiteau jaune, ils étaient là,
N'attendaient que moi, je les guettais,
Le tapis rouge se déroulait sous mes pas,
Et mon entrée sous leurs yeux étoilés. je ferais,
Je suis femme clown, depuis toujours,
Dans le regard des enfants, j'existe vraiment,
Ils ne parlent que le langage d'amour,
Et c'est comme cela, depuis la nuit des temps.

Avant de me présenter à toutes mes idoles,
Il faut me préparer, avec le plus grand soin,
Pour quelques grimaces et cabrioles,
J'entends déjà les applaudissements de petites mains.

Dans ma loge, installée devant mon miroir,
Je recouvre mon visage d'un blanc nacré,
Quelques paillettes que l'on peut voir,
Mon nez tout rouge et le tour est joué.

Attacher mes cheveux, pour en faire un chignon,
Poser dessus ma perruque à la toison d'or,
Recouverte de mon vieux melon noir et rond,
Enfiler ma chemise à larges carreaux multicolores.
Mes fausses fesses, ma salopette et ses bretelles,
Mes longues chaussures, mon nœud papillon,
Sans oublier pour être ce soir la plus belle,
Ma veste noire avec dans ses poches des bonbons.

Vite, mes amis laissez- moi passer,
Ne les entendez-vous point m'appeler.
Donner du rire pour oublier les malheurs,
Je reçois en contre partie tant de bonheurs.

Ne pleurez pas petites têtes d'anges,
Je serais là demain, venez me voir,
Sur mon vieux vélo, je me balance,
Je vais vous raconter mon histoire.

La représentation est déjà terminée,
Et la femme clown que je suis,
Vous salue en cette fin de journée,
Et vous remercie pour sa survie.

La puce, incognito