Ma douleur
Elle est là, chaque jour, chaque nuit, persistante,
vingt-quatre heures sur vingt-quatre, elle me possède.
Une irradiation incessante et lancinante,
Inattaquable, par tous les brillants remèdes.
J'ai consulté, très souvent, divers spécialistes,
Tous m'ont fait espérer un grand soulagement,
Hélas ! À chaque fois, ces audacieuses pistes
Me conduisaient à l'échec immanquablement.
La nuit, je rêve tout éveillé de forêt
Je m'abandonne dans ses multiples senteurs
Parfois, sursautant au cri strident d'un geai,
Je suis alors conscient de ne plus être acteur.
Les affres du temps intensifient la souffrance,
Pernicieuse, elle s'incruste, dans tout mon corps.
M'interdisant tout appétit d'indépendance
Je suis censuré nonobstant mon désaccord.
Certaines fois, j'ambitionne l'appel divin
Pour ne plus endurer ce terrible calvaire.
Ma dévorante prière et mes mots sont vains,
Je reste maudit à jamais sur cette terre.
Que votre volonté soit faite rudement,
Elle ne saurait être plus ambitionnée.
Comment ne pas envisager le firmament
En priant pour la sentence du condamné.
Daniel Lefebvre
16.02.2019
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Les mots sont durs mais j'ai beaucoup aimé la lecture. Très bien écrit Daniel. | |
feuille_au_vent |
Une prière de délivrance, chargée d'amertume, mais qui de sa souffrance nous relient de cause | |
fee-de-ble |
J'aime comment tu as bâti ton beau poème dédié à ta souffrance, Daniel, il est sobre et possède des éclaircies vers la forêt et la prière dans deux strophes. Que te dire ? Tu es armé de courage, je n'en doute pas, ne serait-ce que pour pouvoir en écrire avec un peu de détachement. Je suis en pensée avec toi, je sors d'un bien petit bobo, alors je pense à ta grande peine. Amitiés vives. |
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jacou |
La douleur est bien présente dans ce beau poème et j'espère de tout coeur qu'elle n'est que le reflet de votre inspiration. Si tel n'est pas le cas, je vous envoie sincèrement toute ma fraternelle affection afin que celle ci cesse de vous faire souffrir. | |
eliosir |
Ce poème est triste il reflète une véritable douleur. J'espère que la forêt et ses multiples senteurs vous permettront d'oublier les méfaits du temps. | |
roserose |
Bonjour, amis (es) poètes, La douleur fait partie de la vie, et parfois dure toute une vie. Écrire est un défouloir, et m’aide souvent à oublier pendant quelques instants. Je vous remercie, vos petits mots et appréciations agissent sur moi comme un baume. |
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lefebvre |
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