Elle me disait : « Qu'est ce que le jour ?
Qu'est ce que l'aurore et la nuit ? »
Je me lançais dans un discours
Plein de flagrante hypocrisie
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Je lui disais combien c'est beau
Quand le soleil quitte son berceau
Combien la vue est magnifique
Quand la lumière du jour abdique
Et que la lune prend enfin
Le relais du vieux jour défunt
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Elle me disait alors : « Comment
Est-ce que se comportent les gens ?
Raconte-moi leurs qualités
Et n'oublie guère les péchés »
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Je lui disais alors : « Écoute !
Les gens sont bons, sans aucun doute
Quant aux péchés ou aux offenses
Ils n'en connaissent pas le sens
Ils sont les anges du cosmos
Vêtus de la chair et de l'os »
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Elle me disait : « Et ces rumeurs
Qui m'ont vraiment fait mal au cœur ?
Selon lesquelles ces humains
Sont les farouches ennemis du bien »
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Je lui disais : « Ce sont les dires
De ceux qui vivent pour haïr »
Elle s'écriait : « C'est insensé !
Mais, ce sont ceux que tu vantais ! »
Je répliquais donc à la diable :
« L'exception ne fait pas la règle »
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C'est là qu'elle exprima l'envie
De bien nous partager la vie
Du coup je fus tellement choqué
Au point de me voir marmotter
« Pauvre vertu ! Elle va subir
Des gens ce qu'il y a de plus pire »
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Je tentais donc de l'amener
A renoncer à cette idée
En lui vantant la discrétion
Qui est la qualité des grands
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Mais remarquant sa fermeté
Qui cachait son ingénuité
Je l'étranglai de mes deux mains
De peur que ce féroce humain
Ne la tuerait à première vue !!!
Et je l'enfouis dans l'inconnu