Pauline
Petite fille, petite Line, petite Pauline. Tu n'as pas eu de bol ma petite. Même pas un petit de fleurs les plus extraordinaires que tu n'aies jamais eu l'occasion de sentir.
S'en sortir est ta devise. Quand tu divises le peu que tu as avec tous ceux que vous êtes. Toi à leur tête. Enfant soldat de la guerre urbaine. Il y a peu d'aubaines. Parfois à l'aube sans toit, vous faites festin. Leur destin sans toi, ils seraient presque rien. A l'heure où je vous parle, doivent être sur le champ de bataille.
Vaille que vaille.
Aille à aille.
Que la vie est dure comme le bitume où ils tracent leurs existences.
Enfances.
Les sirènes s'entendent, ils tracent leur chemin pour ne pas être séparés.
Petits corps en lambeaux, petits cœurs tout chauds.
Ensemble, morceaux de vies.
Réparés. A toute épreuve, ils sont parés. A nous, il ne faut comparer. Vous paraissez désemparés à les deviner. Arrêtez !
Arrêté, le temps.
Rien qu'un instant.
Temps instable poser carte sur table. Vous les cherchez sur le champ de bataille. Carte d'état major. Majeurs d'état ils ne le sont pas. Rester ensemble, à ce qu'il nous semble.
J'en tremble.
Voudrais changer le temps.
Pauline, je te taquine ; voudrais être ta copine. Toi, ma petite voisine. Je te vois mais ne te perçois.
Je te perds du regard, qu'il en soit ainsi.
Va ta vie.
Tu ne veux pas me gêner moi qui ressens une telle gêne à l'idée de t'oublier. Où ? Tu pars, parce qu'il doit en être ainsi. Ainsi va ta vie, va la vie.
Vis-la.
Vas aussi loin que tu pourras.
Aimerais dire hourras mais ne le peux pas. Pourquoi ? Toi pour moi, tu n'es rien.
Petite fille, petite Line, petite Pauline qui n'a que la peau sur les os.
Tu es tout. Tout ou rien.
Tu as changé ma vie il y a bien longtemps. Long le temps qui passe sans te voir. Je m'imagine toujours le pire. Tous ces jours vides sans pouvoir rien te dire à travers mes yeux. Je pense à eux, à ce Dieux qui n'a d'yeux que pour ceux qui sont aux cieux. Moi je pense à toi et panse ma douleur. Douce est l'heure où je t'aperçois près de moi.
Pour qui pourquoi suis-je là ?
Pour la loi d'avoir un toit,
mon toi.
Écrit par lorienelanor
oser être heureuse
Catégorie : Divers
Publié le 15/12/2008
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superbe cette de scription de personnage , on a envie de la connaitre cette Pauline | |
lolypop |
salut, le temps s'est arrêté le temps d'un texte, ce n'est pas grand chose à côté d'une vie, aussi brève et précaire soit elle, vive la vie, amitié | |
totale poésie |
Merci beaucoup les filles. Vos commentaires me touchent énormément car ils me montrent que j'ai pu d'une manière ou d'une autre vous transmettre mon émotion à l'écriture de ce texte. Ravie de vous avoir ouvert les portes de mon univers. lorienelanor |
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lorienelanor |