Si ce poème vous intéresse, je vous invite à visiter mon site web, où vous trouverez de l'information sur mon recueil de poésie Les Amants de l'abîme que je publierai ce samedi 25 mai:
http://lpsicard.weebly.com/index.html
AUX COUREUSES
(tiré des Amants de l'abîme)
Quand de l'écrin doré vous prenez d'un air las
Vos bijoux excessifs
Et de votre commode un parfum de lilas
À l'effluve expansif;
Quand vous laissez vos doigts nouer, pauvres amantes,
Quelque aguichant bustier
En détournant vos yeux de la glace infamante,
J'ai pour vous la pitié
Et de vous désirer l'odieuse rancœur,
Car lorsque l'on vous somme
De combler sans un mot, je sais battre en vos cœurs
La cruauté de l'Homme;
Par leurs mains ondulant de caresses fluettes
Se creuser vos blessures
Et sous tous les baisers de vos lèvres muettes
Fermenter mille injures!
– Quand le soufflet immonde attise volontiers
Votre chair animée
Comme une lame horrible engouffre le noyé
D'un naufrage acclamé,
Il vous faut demeurer, jusqu'à l'ultime râle,
L'esclave des Beautés
Et du plaisir amer, car, femmes immorales,
En votre âme est cité :
«Va, fleur de macadam, ô misérable ilote,
Agiter tes grelots
Aux passants indolents; va secouer ta marotte
Et retiens tes sanglots!
C'est qu'il te faut pour vivre ici-bas t'abîmer
Dans la sombre débauche
Et donner au hasard le fruit mésestimé
De ta floraison gauche!»
Pleurez votre fureur, larmoyez vos souris,
Criez vos meurtrissures,
Maudissez aussi Dieu qui jadis vous offrit
La rose Flétrissure
Et relevez enfin des viles profondeurs
Ce visage damné
Pour contempler de vos regards lourds et pleureurs
L'azur s'illuminer!
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flipote |
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