En haut d'une colline, avec le soleil pour seul ami
Mes yeux arpentent la plaine, cherchant des bribes de toi

Une pluie de souvenirs s'abat alors sans un bruit

Où te caches-tu?
Derrière quel mur, derrière quel arbre?...
Je peux toujours imaginer
Que tu ne m'as pas tout à fait oublier

Il y a des fois où une rangée de platanes est plus infranchissable que les barreaux d'une prison
Je fouille la Terre avec un microscope géant mais je ne vois que des murs gris et épais
Alors que ce sont les tiens que je cherche...

Aide-moi, donne-moi un indice, disperse la brume qui te sépare de moi
Trois ans déjà que tu as fait dérailler le train de ma vie, que tu as fait dériver le cours de ce fleuve auparavent trop tranquille
Tu dois bien pouvoir faire partir cette brume et détruire ces putains de murs...

Ancien élève de ton école du romantisme, je crois maintenant avoir dépassé le maître
Tu te ballades entre mon cerveau et mon cœur depuis déjà bien longtemps
Je crois qu'il y a également des murs infranchissables à l'intérieur de moi
Tu essayes de sortir de mon âme mais je serais toujours ton geôlier
Car je ne t'oublierai pas

En haut de cette pauvre petite colline
A défaut de te voir apparaître, j'aimerai voir arriver un magicien quelconque qui ferait de mon microscope une sorte de machine à remonter le temps, de façon à revivre, ou ne serait-ce que revoir quelques instants de nos vies
Quelques instants qui se sont déroulés dans la même paysage dans lequel je balance aujourd'hui mes souvenirs comme des bombes de mélancolie
Pour le commun des mortels, rien n'aurait changé...
Pour toi et moi, c'était juste que ta main était dans la mienne
Sans que je sache vraiment comment elle y était arrivée...

C'était hier, c'était il y a mille ans

Toujours sur ma colline
Je cherche un fragment de réel
Un semblant de vérité
Mais je me heurte à des gros morceaux de rêve...
Et je te promets que se les prendre en pleine gueule n'est pas sans douleur...

Il y a tant de choses que je voudrai refaire, connaître, changer, et qu'il est désormais impossible de réaliser car on est obligé de grandir, d'avancer pour aller je ne sais où...

Au lieu de cela, tu es rentrée dans ma vie
Pour le meilleur, pour le pire
Mais s'il te plait, pas pour l'oubli...

Je tiens fort à toi
Je ne peux pas te le dire
Ni te l'écrire
Juste le penser
En espérant qu'un truc bizarre comme la télépathie puisse amener cette vérité jusqu'à ton cœur...

Écrit par mister-oyn
"Moving, watching, working, sleeping, driving, walking, talking, smiling" ("People in the city" by Air)
Catégorie : Triste
Publié le 30/01/2009
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 30/01/2009 à 16:31:41
C'est ballot...
Avoir tout ça sur le cœur et rester coi...
LolaLilla
Posté le 30/01/2009 à 22:01:01
Tu dis ne pas pouvoir lui écrire...
C'est faux, tu l'as fait... Pourquoi ne pas tanter de lui montrer ce magnifique texte venant de ton coeur ?
Paradise
Posté le 31/01/2009 à 09:17:32
Disons que d'autres éléments rentrent en compte...
mister-oyn
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