Il croquait un dessin au fusain sur la toile
C'était un corps de femme, presque nu, juste un voile
Qui lui couvrait les hanches et cachait une épaule,
La rendant malicieuse et quelque peu frivole.
Il la peignait lascive, assise sur l'ottomane
Qu'aucun regard curieux extérieur ne profane.
Sur ses épaules fines reposaient quelques mêches
Encadrant joliment son visage revèche.
Ses yeux presque fermés et sa bouche entr'ouverte
Songeaient à maintenir cette pose experte.
Son bras sur l'accoudoir reposait détendu,
Sa main pointait grâcile, un objet inconnu.
Apparaissait furtive, l'aréole d'un sein,
L'autre sein découvert se nichait dans sa main.
Ses jambes croisées très haut formaient un angle droit
Une cuisse était nue et sur l'autre, un bas!
Des bottines à talon allongeaient la cheville
Sur lesquelles s'enroulait, brodée, une mantille.
Le vent faisait voler le tissu trop léger
Qui virevoltait docile, suspendu à son pied.
Derrière elle, accroché, un tableau de Gauguin,
Un bouquet de lilas et un miroir ancien
Oû l'on voyait assis, sur un lit baldaquin,
Se refléter, un adolescent au fusain.
Écrit par namathhura
tenir et durer
Catégorie : Amour
Publié le 24/11/2016
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On dirait un tableau de Modigliani. C'est un poème sensuel, une belle de scription d'un modèle quasi nu, dont les quelques éléments qui la couvrent ne font que souligner la nudité essentielle et mutine sous les oripeaux. | |
jacou |
La de scription de ce tableau est tellement réaliste qu'elle donne l'impression que cette peinture est en face nous | |
roserose |
J'ai vu la femme que représente le tableau et non pas le tableau représentant la femme. Sensuel et réussi | |
Verdon |
Merci, vous êtes trop gentils! | |
namathhura |