Un vieil air au couchant
Vient sourdre le long des routes
Efaufile un souvenir
Qui souffre de l'absent
Se perdre, se retrouver,
Se pâmer dans l'onde étoilée
Le temps passe emmuré
Sur toutes les voix du monde
Tisse l'histoire
En bribes de paroles
En prières fécondes
Le poids des mots
Flânant du rêve
Vers l'azur
C'est un air abouti
Plus qu'une destinée
Dans la fureur du verbe
Au fond de l'encrier
Puiser l'ennui morose,
Les sons d'eau d'un étang
D'une bruine en hiver
Toute l'armature des songes
Dans un geste fidèle
Qui voit couler les mots
Au crépuscule des ombres
Dépris de solitude
D'un regard flottant
Sous un dais de fortune
Il glisse hors du temps
L'enfant est toujours là
Qui vit chaque seconde
Son humaine condition
Dans l'équilibre fuyant
Où convergent les multiples
Secrète encore un peu
Un infini possible
Okba Naji.
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Un beau poème, merci pour le partage. | |
zeste |
Magnifique... merci | |
creature |