Côté à côte et confiants,
Ils vont l'amble rompu,
Ils battent la mesure
Des pavés dérangés,
Il y aura bientôt
Les signes écumants,
Des grandes dissensions,
Si seulement, il y avait
Un brin de soleil,
Dans ces rues résignées,
Qui deviennent des non-lieux.
Des fenêtres sont closes,
Suspendues au halo,
Au halo de lumière,
Celui des réverbères,
Tout est métamorphose,
C'est une saison de feu,
Sur la place publique.
C'est l'automne des émeutes,
Qui remonte aux nuits d'antan,
De mailles en mots,
Qui fait résurgence,
Aux cris d'égalité,
De justice en vase clos,
L'acier fleurit les bruits,
Et les gourdins, les cris,
Chacun est face à face,
Et se livre
Dans un tourbillon de violence,
Un instant, un feu,
Un vide, des bris de glace,
Juste sous les fenêtres closes,
Muettes, impassibles,
Dans le soir qui s'installe.
Okba Naji.
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J'apprécie ce chant de marche (à ce propos, n'avez-vous pas voulu dire "l'amble" dans votre 2ème vers ? J'écris ce com avec un portable, je comprends les discordances de mots quelquefois...), chant de marche pour scander l'automne des luttes qui continuent ici, là, partout où l'on se sent nié, opprimé. Oui, ça me plaît, ça réveille ! | |
jacou |
Une belle signature en bas d'une manifeste pour la justice sociale ! Merci Okba ! |
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Yuba |
C'est ce genre de cri que j'affectionne beaucoup, beaucoup, beaucoup. Merci ! Amitiés Daniel |
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lefebvre |