Ce soir j'ai le vague à l'âme
J'suis même un peu déçue
J'me suis fait déshabiller l'âme
Pis maintenant j'suis toute nue
J'connais pu mon sourire
Y'a un air artificiel
C'est comme s'il avait peur de mourir
Fait qu'il continue son rituel
Quoi de plus faux
Quoi de moins vrai
Qu'une personne qui rit
Sans rien sentir
Une coquille vide
Prête à partir
Vers un autre monde
Derrière l'arc-en-ciel
La paix
Juste la paix
Sans bagarre
Sans entaille au cœur
Sans poignard
Sans peur
Des anges partout
Douceur inouïe
Juste à y penser
Ma volonté faiblie
Ces temps-ci j‘fais juste dormir
J'pense que je joue à mourir
Les yeux clos, la vie fermée
Mes chapitres sont aussi vides
Que mes journées
Quand j'me sens faiblir
Je lève les yeux au ciel
Mais même lui semble souffrir
Privé de son soleil,
Il semble dépérir
Revêtant son air solennel
Son bleu est plus fade,
Ses nuages moins purs
Moi aussi,
Privée de ses chauds rayons,
Je grelotte sous mon armure
Écrit par paruredesang
on ne feint jamais aussi bien un sourire que lorsqu'on est sur le point de craquer.
Catégorie : Triste
Publié le 02/08/2012
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Une poésie que je trouve moderne et réaliste le "vague à l'âme" est puissamment exprimé, les mots sont justes et heurtent, interpellent aussi, le style m'a séduit. | |
platon |
Triste et très beau poème. | |
flipote |
bonjour paruredesang, Un spleen baudelairien est posé ici, j'en ai aimé le fond et la forme, petit bémol, sauf de la deuxième strophe, cette phrase "C’est comme si y’avait peur de mourir", après lecture à haute voix, cela accroche, l'idée est là, mais la phrase me semble confuse. |
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marie-ange |