Sur le parvis...
Sur le parvis de Notre Dame
Tremblante et enguenillée
Il y avait une femme
Demandant la charité.
A la sortie de la messe
Les dévots apitoyés
Versaient une monnaie tendresse
Dans une boîte à ses pieds.
Un jeune enfant était à terre
Le nez coulant il sanglotait
Et jetait vers sa mère
Un regard de supplicié.
Il faisait froid et la bise
Cinglait les visages rougis
Le prêtre sortait de l'église
Et traversait le parvis.
Je regardais de loin la scène
Et n'osais pas m'approcher
la misère peu amène
Me renvoyait à mon passé
L'enfant venait vers moi
Saisissait un pan de mon manteau
Et parlait dans un charabia
Dont je ne comprenais un mot.
Je regardais son petit visage
Saisi de honte et de pitié
Je fouillais dans mon bagage
Et lui tendis un billet.
Reconnaissant il se jeta à terre
Et fit mine de se prosterner
Je regardais alors la mère
Ensemble nous avons pleuré...
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Écrit par pat
le baiser sur la bouche est la meilleure façon de se taire , en disant tout!
Catégorie : Triste
Publié le 19/01/2016
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C’est bien troussé, même si la misère est souvent moins démonstrative. |
besame  |
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la misère est plus que démonstrative , elle est parfois obscène , violente , insoutenable ,insultante culpabilisante. J'habite une ville de 100.000 habitants . la principale artère (Rue de la république) centre ville , compte sur ses deux trottoirs ...tous les jours une trentaine de "mendiants". On y trouve le désarroi , l'escroquerie ,la sincérité. Il m'arrive bien des fois de détourner les yeux de ce spectacle. et parfois je craque. |
pat  |
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Je vous comprends mais il y a également la misère qui ne s'étale pas, qui n'en "fait pas "qu'on ne voit pas parce qu'elle se cache par fierté ; il y a de tout ; le problème, et je l'ai souvent rencontré à Paris c'est celui des enfants, drogués que le souteneur ou le parent, lâche le matin et ramène le soir compter la journée. |
| besame |
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Ce poème est très émouvant et touchant Il est très difficile de différencier Les personnes dans le besoin, les personnes contraintes de le faire et les autres |
roserose  |
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Bonsoir Pat ! Quel que soit le thème que vous abordez vous excellez....un texte émouvant et comme vous le dites si bien culpabilisant , cependant je mettrai un bémol , je suis tjrs gênée lorsque la mendicité et surtout par mauvais temps met en cause des enfants , voire des bébés dans les bras, ils sont utilisés pour attendrir et recevoir ainsi l'aumône !Et ça je ne supporte pas .....! En tous les cas cela reste un beau poème |
| Pieds-enVERS |
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La misère et la culpabilité, un thème sur lequel il y a de quoi écrire. Vous avez trouvé les mots pour une scène trop quotidienne, surtout lorsqu'on bat le pavé parisien. |
| Axelle14 |
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J'ai rectifié mon message qui n'était pas très compréhensible |
| roserose |
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