L'horloge me pleure à l'heure où vient le sursaut,
Et bien plus, quand sous le linceul, seul, sans amour.
À l'éveil je repousse dix fois les minutes,
Mais la survie m'oblige l'âme et puis l'ampute
Des grands rêves qui aimeraient vivre le jour,
Eux, interrompus par ordre via un boulot.
Au matin je sens que le temps du rien s'écoule...
Cœur en croix avant même la vue du métro
Et je sais, ce monde est laid en voyant la foule
Comme des vaches qui attendent leur ballot !
Les femmes peintes font oublier la beauté
Le noir balayeur me souvient l'esclavagisme
La vieille, l'amour abandonné délaissé
Et par terre un gueux tel le fruit de ce civisme
Pourri au pied d'un arbre dévêtu d'écorce
Fleurissant une lumière artificielles
Le comble sur ces tronc, des noms d'amour frêle
Gravés en cœur, comme une promesse au divorce.
Et là-bas, l'église joue de tout son savoir
Comme un enfant qui est né avant son grand-père
Elle brandit sa foi comme il est sur et fier
Dieu : s'avait-il que sa croix fermerait tout espoir
Le béton semble engloutir la vie et le temps
Et voilà le clapier! Chacun prend sa place
Ils filent de tram en tram comme de champ en champ
Enfin chacun s'en va donner de sa carcasse
Mon cœur tout ça te fait oublier les oiseaux
Mais console-toi tu auras vu des moutons !
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Décidément, le symbolisme est à l'honneur sur ce forum. Dans ton poème, tu sembles écrasé par la vie citadine. Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. (Baudelaire) |
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scyles |
dénaturalisés, comme dévitalisés!!! la ville aura tout dévoré même le silence! merci pour ce joli expressif à la limite du cauchemar...amicalement zeste | |
zeste |
Un vrai cauchemar ! Merci pour le partage. |
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rebecca |