Dans un chuintement abyssal
Le monstre s'arrête près de moi
Une eau huileuse s'épanche sur sa carcasse sale
Dans la vague qui l'assaille, je me noie
Je pénètre entre ses fanons
Ouverts d'une étrange façon
Aussitôt je suis aspiré
Je dévale l'œsophage étriqué
Je me retrouve dans l'estomac
Autour de moi le krill s'entasse pêle-mêle
Les entrailles font un bruit de grêle
L'air surchauffé assaille mon odorat
Avec un boucan d'éléphant de mer
Le monstre se remet en mouvement
De son évent s'élève un sombre geyser
Comme un éternuement qui se dilue lentement
Après avoir nagé quelques lieues
Le cétacé blanc frappe un haut fond
Avant même qu'il ne puisse cligner des yeux
Il échoit que le monstre s'échoue dans les grains ronds
Ne pouvant se déprendre
La créature se laisse emporter par le courant
Poussant de sinistres geignements
Que l'on ne peut supporter d'entendre
***
Je me suis trouvé un coin tranquille
Au creux de mon hôte rutilant
Je rêvasse à l'infini de l'océan
Avec comme trame de ma mélancolie les reliefs de la ville
Écrit par ragtime
"Ne jouez pas trop vite... Le ragtime ne se joue jamais vite." - Scott Joplin
Catégorie : Drole
Publié le 06/07/2011
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Une aventure extraordinaire qui finit bien semble-t-il !! | |
TANGO |
Sympa ce poème !...8) Je reviendrai en lire d'autres ! Bonne route ! Roger |
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rogertibbart |