Le petit crochet.

Quelque chose a bougé.
C'est un bébé mouvement.
Une lueur d'espoir, un grand chavirement.
Moi, là, je sais bien y faire.
Car pour semer des graines moi, ça, j'en ai semées.
Mais bien moins que certains.
J'en connais une qui l'automne passé,
A semé dans un pot une graine d'éternité.
Ce sont, n' vous moquez pas
Des graines d'abres, ou plutôt je précise
Ca n'était rien de moins que des acers griseum.
Je les avais stratifiées, comme chacun le disait
Les avais bien plantées, dans un terreau bien fait,
Tout bien tamisé le terreau préparé.
J'ai attendu patiemment.
Les ai posées au frigo, puis bien sûr espéré.
Mais l'hiver a passé.
Régulièrement les avais regardées.
Tout bien scruté la terre.
De mes yeux acérés, les avais espérées.
Jusqu'au printemps vraiment, mon espoir ciselé
Les avais bichonnées et juste humidifiées.
Puis le beau temps venant, un jour j'ai décidé
que décidement, quitte à attendre vraiment,
Il était préférable, pour ce tout petit pot,
De voir comme tout le monde, le soleil se lever,
Lui ferait chaud au cul et l'aiderait à germer.

Mais la graine dont je parle là,
Là est bien plus précieuse.
Et quand je dis "précieuse", ça n'est rien que de le dire.
J'ai vu "le petit crochet" qui me dit quelque chose.
Vous connaissez ce petit crochet ? Vous qui ne jardinez ?
C'est ............................
Un petit crochet, qui me dit que bientôt.
La graine d'espérance est en train de germer.
Il faut la regarder, et bien la caresser.
Il faut juste l'arroser et aussi espérer.
Espérer que la vie va choisir.
Choisir de la garder, comme ça magnifiée.
Ce matin, alors, que je rêvais.
J'y pensais fortement, je l'imaginais.
Je la voyais fragile, et pleine d'élégance.
Elle portait en elle les couleurs de fragrance.
Les pétales étaient vert d'eau, pendant que sur le pourtour,
S'égrenaient comme un collier de perles,
De petites grappes multicolores de couleurs bien vives.
Et puis un rayon de soleil, m'a enfin suggéré,
Que poser les pieds à terre n'était pas une affaire.
Alors, je me suis levée.
Mais toute la matinée, sa vision me hantait.
Je la voyais, rangée au coin de mon cerveau.
Elle me disait "ça y est la graine va germer".
Tu vois ça n'était rien......
Fallait juste espérer.
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