Tu es partie mourir un matin de décembre, quand je me réveillais prête pour un réveillon toi, tu ne t'es jamais réveillée ! J'ai attendu tant de merveilles à tes côtés durant ces deux années. Malheureusement, je n'y ai rien trouvé d'autres qu'un hiver glacé de l'intérieur, sourd et muet cherchant sans cesse l'erreur. Dans cette errance et dans ce triste chemin, les sapins ornés n'ont pour moi ni goût, ni couleur puisque dans le dégoût et la douleur mes questions restent et tes secrets sont enfouis dans ta tombe. J'ai attendu tant de merveilles et de toi qu'une mère veille moi, si mère veilleuse sans être merveilleuse. Pourquoi venir mourir vers mes bras quand je n'ai pu grandir dans les tiens... Je suis celle qui tombe sans cesse de n'avoir été bercée, alors j'ai mal et dans mes chutes infernales je hurle ton silence et m'étouffe de ton absence. Ta mort amère est ma mise à mort ma mère...et dans ces instants ou je revois ton visage pâlit par les flocons d'un hiver qui m'est si étranger mais me colle à la peau, je gronde, je pleure, j'ai mal. Tu es ce vent qui chante à mes oreilles mais ne veut rien dire... tu es le souffle qui sèche la larme mais n'efface nul trace. Tu es une tempête devant mes yeux, et plus tu siffles et moins j'entends. Tu étais l'espoir peut être de comprendre pourquoi quand tu es venue un soir vivre près de moi. Et toi, tu es partie pour m'eteindre une lumière que j'avais allumé sans toi... Ma mère, ta mort m'a mise amère.
Écrit par silencieuses59
Jour après jour je persiste à créer du rien... (Debussy)
Catégorie : Divers
Publié le 17/12/2016
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de silencieuses59 au hasard |
Annonces Google |
Je suis désemparé face à ce texte fort, qui ameute à ma mémoire des moments comparables. Puisse l'écriture aider à cicatriser un tant soit peu les grandes douleurs de nos âmes, qui vibrent de la même fêlure ! | |
jacou |