« Le Mille-pattes »

Va et peuple toute la terre.
Pendant que celle-ci gravite,
Tout autour de l'astre solaire.
Comme l'homme que tu imites.
Toi Mille-pattes diplopodes,
Tu avances patte après patte.
La marche en avant est ton code.
Comme cet homme diplomate.
Plus utile qu'indispensable ;
Odorant tout ce que tu touches,
De cette senteur exécrable.
Comme l'homme roi que l'on mouche.
Toi Mille-pattes conquérant,
Toi le Mille-pattes entêté,
Toi le Mille-pattes ignorant
Comme cet homme sans pensée.
N'êtes-vous pas des diplopodes,
Lorsque vous marchez en cadence,
Vers des horizons antipodes ;
Pour peindre de noir l'existence.
Vous marchez l'un derrière l'autre,
Pour une succession morbide.
Pour laisser derrière les autres,
L'ignorance, règne du vide.
Toi qui est bien trop minuscule,
Pour imiter ton créateur.
Tu arrives à ton crépuscule,
Ne laissant qu'une mauvaise odeur.
Va et peuple toute la terre ;
Pendant que celle-ci gravite,
Tout autour de l'astre solaire.
Comme insecte que tu imites