Margot et la mise en boîte
Une personne citadine,
Née jadis dans une couveuse,
Fortifiée à la vitamine,
Margot est une femme heureuse.
Elle loge dans un deux pièces,
Perché au quatorzième étage,
D'un immeuble forteresse,
Protégée de son voisinage.
Margot partage les secrets,
De l'animal qu'elle préfère ;
Un cyprinidé familier,
Tournant dans un bocal en verre.
Mélomane bien avertie,
Elle assiste au concert en cage,
D'un virtuose canari ;
Un serin au jaune plumage.
Le matin conduisant sa caisse,
D'une couleur rouge écarlate ;
Elle maîtrise sa vitesse,
Arrivant à l'heure à sa boîte.
Regardant sa boite à images,
Entre deux « spots » publicitaires ;
Margot le soir part en voyage,
Regardant un documentaire.
Un simple nom dans l'annuaire,
Un simple numéro social,
Cybernaute célibataire,
Margot « l'Internet amical ».
Les fleurs même en tissus se fanent,
S'achève ainsi sa vie de femme.
On dira d'elle bien plus tard,
Dans un recueil de fausses histoires
Qu'elle eut assez d'économie,
Pour s'offrir la caisse vernie,
De ceux qui meurent toute une vie en boîte.
Écrit par singe vert
L'imaginaire rend l'ordinaire supportable.
Poète céphalopode sur huit pieds, je crache de l'encre. Catégorie : Drole
Publié le 05/05/2009
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ou là là c'est fort... | |
kitkat |
J'aime beaucoup aussi... | |
blueberry |
très beau ! | |
MARIE L. |
Margot, c'est toute une histoire.... | |
vladimirmaiakovski |
J'aime bien, on imagine aisément cette Margot. Et puis j'ai beaucoup aimé "les fleurs même en tissus se fanent". Une image très poétique qui à elle seule, résume bien l'idée du poème. ^^ | |
Alphaa |
Eh oui ...c'est l'histoire de nombre d'entre nous .... | |
Syl |
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