Vie de bohême, de liberté
Où les enfants sans souliers
Gambadent gaiement dans les champs.

Vie de nomade, de simplicité
Où on voyage de camp en camp,
Où les foyers éclairent les nuits étoilées,
Où le chant des guitares envahit l'air de l'été
Et où la danse réchauffe les cœurs désertés.
J'ai observé cette vie de bonheur
J'ai vécu, j'ai appris, j'ai oublié la peur
De vivre délaissée dans la société.

Nous étions heureux, retirés
Mais les gens se sentaient menacés
Les arbres s'agitèrent et la paix disparut
Nous étions alors envahi par des flics ingénus.

Et les coups, et les cris, et les pleurs
Les enfants s'accrochaient à leur mère, l'horreur.
Les hommes criaient, les femmes pleuraient, les chiens aboyaient
Et les hommes bleus agressaient, démontaient, amendaient.

Indignée par cette haine gratuite
Longtemps je suis restée choquée, détruite.
Si aujourd'hui je vous écris c'est pour comprendre la destiné.
Pourquoi l'Homme est-il né avec le besoin de détruire,
De gouverner, d'asservir, de jalouser
Je ne connais pas sur Terre un être qui fût pire.

Les expulsions sont-elles justes et méritées ?
Car ce cauchemar, ils y étaient habitués !