Entendez alors le baiser putride de l'obscurité,
Du trépied dans le bûcher souillant d' un matin,
De la goutte de sang qui attire la mort comme un gibier,
D'un sifflement l'âme engourdie ouvre la main,
Et si la mort me prostitue je marcherais de long en large pour que l'on me demande combien ?... combien ?...
Balayez encore au crépuscule, l'âme souffrante,
Que le vent fit entrer en poussière,
Sous la porte close, la mélodie effrayante,
D'une agonie où se murmure la dernière prière.
Et si la mort me prostitue je marcherais de long en large pour que l'on me demande combien ?...combien ?...
Déposer alors la pierre du péché sur la balance funeste,
Elle bascule, elle oscille, elle se retourne même,
Ce mensonge que je traîne derrière moi comme une peste,
Dieu me pardonne, il pardonnera ce que je sème,
Et si la mort me prostitue je marcherais de long en large pour que l'on me demande combien ?...combien ?...
Son nom, interdit, au croisement de mes lèvres,
Pourpre et cramoisie, amie défunte,
Près des champs de blés je sais que elle viendra hanter mes rêves,
Plus froide que l'absolution d'une crainte,
Et si la mort me prostitue je marcherais de long en large pour que l'on me demande combien ?... combien ?
Sept cercles de sables sur la route de pluie;
Je la vois innocente sur l'horloge de l'église,
La chouette noire sortie d'un nuage d'inertie,
Nous rendre la terre où s'est creusée notre promise.
Et si la mort me prostitue je marcherais de long en large pour que l'on me demande combien ?... encore combien de temps ?...
Écrit par unairdefamine
la foi donne, l'amour reçoit
Catégorie : Divers
Publié le 18/10/2012
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Non je n'ai pas entendu le baiser putride de l'obscurité et je m'en félicite au demeurant l'étrangeté du texte n'occulte pas sa qualité. | |
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