La mort m'appelle,
J'entends sa voix,
Le temps qui passe,
Mes cheveux qui tombent et ne repoussent pas,
Le vent qui souffle et ne revient pas,
La terre qui tourne dans le bruit et le silence,
Le jour avec ses diverses couleurs,
La nuit avec sa froideur,
Mon cœur qui va cesser de battre,
J'imagine la fin...
Je me vois tomber d'un mur,
Pas très haut,
Pas très bas,
Pour voir la mort me caresser en prenant tout son temps,
Je suis tombée sur mon dos,
Je ne me lève pas,
Ma tête vide mon sang qui coule peu à peu sur la terre,
Qui se nourrit de moi sagement et en douceur,
Mon sang rouge et la couleur de la terre qui tend vers le noir,
Elle sait créer l'art des couleurs,
Aussi cruelle qu'elle soit,
Elle ne le montre pas,
Le mal apparaît en moi par toutes ses couleurs,
Sur mon visage qui devient pale,
Il se trace sur toutes les longueurs,
La terre continue de faire comme si je n'existais pas,
Tout ce qui l'intéresse,
C'est de prendre soin de dégrader mon corps,
Qui se vide involontairement en elle,
Voir le temps qui ne me sauvera pas,
Il passe sans s'arrêter pour écrire ma fin,
Il se fout de ce que je vais devenir s'il n'arrête pas de marcher,
Je vois la vie me quitter sans pitié...
J'oublie tout ça facilement,
lorsque, tout à coup, son nom traverse mon esprit,
Je ne souffre plus du vent qui quitte les lieux,
Je regarde la terre silencieuse comme elle le paraît,
J'oublie qu'elle va se nourrir de mon corps qui se donnera à la mort,
Je me dis plutôt qu'elle le nourrit vivant maintenant,
Maintenant je suis bien,
Après je ne serai plus ici,
Je passerai mes jours qui viennent,
En chantant le nom du créateur du ciel,
J'effacerai toutes mes peines en chantant son nom.