Vanité, lorsque tu souffles maudite
Sur les rivières écloses de mon âme fébrile
Assourdissante clameur,
En mon regard tu poses
Des croix, par centaines, juchées
Aux monts de grandes collines
Mon horizon rompu
Dans ses paroles divines
La nuit est à l'aveugle d'un sentiment rageur
Lorsque tu mets ton corps au-travers de ma route
Il ne reste que cendre et gravillons perdus
De nos chemins défaits
Et tu roules splendide
Acclamée d'un miroir
Qui tremble sous ma voix trop certaine
Mais Vanité, lorsque tu pousses en moi
Les fleurs accolorées de grands brasiers de foin
Tu souffles, belle promise
Le silence que je dois
À ces croix que je sème aux sommets des collines
Lorsque s'étreignent les cieux à tes milliers de voix
Et que les horizons retombent à la rivière
Qui coule toujours certaine
De n'être le visage
Dans le miroir éteint
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Par quel étrange hasard, ce poème a t il pu passer inaperçu... Sans doute quelques vanités se seront offusquées prouvant par le simple silence, la maitrise, la réussite, et la vérité même du sujet. Bravo |
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Iraenocte |
36 pages, je n'ai pû tirer plus cette nuit, retombant, par mégarde peut-être, sur une idée de Kant... à propos d'un flux incessant, et de l'incapacité de certains à le traduire...et vanité, je ne chercher qu'elle pour m'opposer à moi-même. Merci. |
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van1959 |
Il me tarde de savourer ces pages déliées d'une plume exsangue par tant de labeur. Curiosité quand tu me tiens, il n'est rien de plus cruel que de te sentir attisé de ta propre volonté. Quand à la vanité le combat est parfois si rude, qu'il ne peut se passer de blessure à l'amour propre. Et tout autant que nous avons les vertus de nos vanités, nous avons aussi ses qualités, il y a toujours deux faces à une pièce; l'implication c'est que nous ne voyons jamais qu'une de ces faces à un moment T. En toutes choses, il existe une dualité, l'une se masque tandis que l'autre se découvre. J'y reviendrais sans doute. Au plaisir de te lire. |
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Iraenocte |