Et par le soleil s'agrippant aux circonvolutions de mon crâne, une usine d'idées, de miasmes comme les regrets, qui fabrique les étagères en planches de mes souvenirs.
Et par le vent porteur de carbone, de poussières rayant l'émail des mes canines suspendues aux communs vides des silences humains.
Et par la nuit qui se saisit à ma peau dans le brouillard des flaques. Grise, flotte exquise de cadavres de moineaux.
Et par l'homme dirigé comme un boulevard embouteillé des caleches des ses incertitudes.
Et par l'homme aux mains malmenées par les rizières de cuivre, les fantasques remords d'un enfant trop vieux ou bien trop tard.
Et pour la passion de l'homme dont je traverse les lits, les rêves sans nom à la croisée des routes des instincts perchés de sa jeunesse, de sa vitesse et pour l'homme en gesticulations sur le frisson du monde.
Je te salue
France dont les clochers griffent le ciel. France des parterres de vaches, des recoins de trottoirs,des refrains de caves et des cages de volupté, des chemins. Des enfants en fièvre aux lèvres sales qui poussent, traînent, se bousculent autours de bulles et de ballons. Des esclandres d'alarmes. Des lunes. Des morsures de punaises. Des destins anonymes naufragés d'une soumise et neuve colonie
Commerce, empire des tractations d'ail,les ventes d'oignons, le soupir d'une femme dans l'obscure cabinet des missionnaires de reliques. Aux abords des boulodromes des tournois de salive.
France j'entends ton coeur feindre, sourdre et renacler sous les bitumes pétrifiés, la trahison éternelle des oiseaux, l'humeur des moissons, la rancoeur des tempêtes, la punition des gels. Une buée où se dessinent dans le coin d'une fenêtre imbibée de nuages des traversées de gouttes. Prisonnier réside le résidus des saisons.
France je me souviendrai toujours la rumeur de tes bibliothèques, les exhalaisons de tes rues et cette inspiration immuable taguée,morceaux de désespoir gravés aux murs de ta liberté.
Je resterai sourd aux illusions coloniales, aux glaives de tous les Orients en moi tu t'agiteras comme une flamme nourrie, un univers comme une déraison, une danse sur le parquet d'un indiscible espoir. Le bouillonnement des tornades sur un destin de particule et la révolution furieuse d'un peuple de colombes.
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Amitié
Publié le 09/06/2017
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Un bel hommage que cette prose poétique qui revisite les chemins et les visages de France. | |
jacou |