Le temps est plein de branches mortes
on éteint la lumière au front des portes
les pontons longs accueillent des épaves
sous lesquelles sombrent les cadavres
des naufragés.
Mon amant débarrassé de ses pouilles
dort aux confins d'un drap rouille
je l'aime comme on aime une insomnie
le regarder, insolent, sublimé par la nuit
est naufragé.
Je suis méchant comme un gaulois
le cheveux blond, l'oeil bleu et sournois
quand il me quitte puis me revient
je gomme du miroir un reste de chagrin
coeur naufragé.
Les enfants tremblent après les contes
les monstres méchants après les hontes
les mères cuisinent, les pères travaillent
on est cynique, on lance des rocailles
esprit âgé.
J'ai fait une enfant qui sourit ridicule
du vent fou d'un oiseau qui gesticule
prisonnière de barreaux de bois tendre
elle va sur un coussin pour s'étendre
corps naufragé.
Au loin émerge une île lointaine
peuplée d'oiseaux et de graines
j'imagine mes nuits blanches
je vis les jours et les dimanches
enfin naufragé.
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Divers
Publié le 17/07/2012
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Puissant, veilleur ! quelle belle découverte |
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