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Dans le stade échauffé, la foule vocifère.
De tous les coins du monde, ils vont croiser le fer
Et leurs muscles tendus, comme des arbalètes,
Chantent la paix du sport, fraternité d'athlètes.
Et c'est le grand barnum des anneaux olympiques.
Le spectacle chantant des foules hystériques,
La place Tien an men appartient aux touristes
Qui prennent des photos, se croyant des artistes.
Mais là, tout prés du ciel,
Ce n'est pas du tout ça.
Un flot de sang vermeil
A coulé à Lasha
Les organisateurs comptent déjà l'argent
Car le dollar est là, un peu comme un régent.
Le sport est bien niché à côté des usines.
Des Chinois suent la mort au fond des grandes mines.
Qu'importe tout cela car les télévisions
Vont battre des records grâce à ces émissions.
Décidemment le sport a vraiment trop la cote
Pour qu'on ait pu penser, un instant au boycott.
Mais là, tout prés du ciel,
Ce n'est pas du tout ça.
Un flot de sang vermeil
A coulé à Lasha
Il n'est pas de raison, nous a-t-on dit un jour,
Que ces jeux, d'amitié, de paix et puis d'amour
Dans la Berlin nazie, ne puissent se tenir
Car leur réputation ne peut jamais ternir.
A Beijing aujourd'hui, on joue le même chant
Devant des dictateurs aux bras couverts de sang.
La Citie et Wall Street ont courtisé la Chine.
Alors les droits de l'homme ont bien mauvaise mine.
Mais là, tout prés du ciel,
Ce n'est pas du tout ça.
Un flot de sang vermeil
A coulé à Lasha
Il y a bien longtemps sur cette même place,
Des chars lourds et sanglants étaient une menace
Brandit contre le peuple épris de liberté
Et on vit les meneurs bientôt exécutés.
Mais que peut bien valoir, toutes ses vies humaines
Les cris des condamnés et le sourd bruit des chaines
Face à l'économie qui est notre moral
Et qui se moque bien des malheureux qui râlent.
Mais là, tout prés du ciel,
Ce n'est pas du tout ça.
Un flot de sang vermeil
A coulé à Lasha
Mais foin de tout cela, goutons notre plaisir
Hypnotisé déjà par la piste en délire
Vociférons en cœur à tous les grands exploits
Nous voulons voir du sport, notre passion fait loi.
En prime nous avons, des armes des Airbus
Que nous avons vendu, n'en demandons pas plus.
Et le grand oiseau blanc, au dessus des montagnes.
Fait oublier un peu ce que peut être un bagne.
Mais là, tout prés du ciel
Un orage passa,
Déversant tout son fiel.
Mon cœur saigne à Lasha
Écrit par verarl
Il faut 2 ans pour apprendre à parler et toute la vie pour apprendre à se taire.
Catégorie : Amitié
Publié le 19/03/2008
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