Que j'aimerais écrire un poème d'amour,
Et parler simplement de ce doux sentiment,
Du petit cupidon riant de ses bons tours,
Ses flèches décochées dans le cœur des amants.

Déposer une rose à ton front délicat.
Sans cesse te parler du délicieux tourment
De tes yeux bleus profonds et de tout leur éclat,
De ton rire aigre-doux venu du firmament.

Et te dire combien, ta présence est orage
Dans mon cœur enflammé, qui frémit d'impatience.
Combien te voir ainsi fait de moi un otage
Heureux de sa prison. Que tu es ma conscience.

Te faire part aussi de mes pénibles craintes
Quand tu es loin de moi, partie dans mon oubli,
De mes prières folles que mon amour teinte
De ton si doux prénom, de ce mot : Amélie.

Enfin te raconter ma joie et mon extase
Quand tu reviens, mutine, au milieu de ma vie,
Et que je suis charmé de tes futiles phrases
Que j'écoute ravi, que je bois à l'envie.

Mais tu le sais aussi, mes mots sont de la glace.
Je ne suis pas doué pour autant de bonheur.
Ce poème est manqué et déjà, il s'efface,
Ne laissant après lui qu'une infime lueur.