J'entamais un à un
Mes soupirs inventés.
La route sinueuse
Ne laissait aucun doute
Au marcheur douloureux
Que j'étais.
Jadis, au sommet de la butte,
Guetteur courageux,
Je regardais le lointain horizon.
Rien.
Même la poussière
Avait déserté la lumière,
Et les sons comme gelés
Dans cet air de feu
Comprimaient la fréquence.
Un son suspendu
Comme un pont
A demi délabré,
N'arrivait plus
Au sommet de la gamme.
Par moments, un étau
Resserrait les dernières tentatives
Du bruit désarçonné.
Regard.
Regard perdu,
Qu'un mirage amoindri
Récupérait par l'étrange alchimie
Du rayon lumineux
Prisonnier du désert.
La plainte avançait,
Ondulait, se cabrait.
Le guetteur
Que j'étais,
Ressentait à jamais,
L'ultime défaillance
D'un monde agonisant.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Triste
Publié le 17/02/2011
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Triste à découvrir... | Poèmes de virgile au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 17/02/2011 à 07:24:42
Quelle pesanteur! Le " rien " est si lourd. J'ai aimé. Merci. | |
Iloa |