Elle défit sa ceinture
par un encouragement
"Bonhomme" à la figure
De ses gestes d'enfant

Sur sa peau tatouée
les marques du maillot
par un si bel été
lui donnait l'air idiot

Nuit et jour la penaude
ne savait que penser
des émotions maraudes
qui venaient la hanter...

C'est comme un courant d'air
Qui vous fait perdre le flair
A n'importe quel âge
Ce vent fait des ravages,
anarchique barbouillage
vous brouille toutes les idées
Comment dit-on, Pincé ?

Avec un bel aplomb
de rire dans le gosier
la pudeur en dit long,
alors il faut fouiller

Que l'on soit homme ou femme
c'est pas à la sauvette
qu'il faut cacher la flamme
qui fait perdre la tête

Peut-être tendre les mains
à l'émotion variée
des joies et des chagrins
Comment dit-on, Pincé ?

Elle n'est pas un pantin
animé et sans cœur
elle croit en des matins
habillés de douceur

Inutile inventaire
des choses du passé
dans le feu incendiaire
il faut aller brûler !

Il n'y a pas de preuve
à longtemps étudier
les beautés qui émeuvent
des émotions charriées

A quoi bon conseiller
elle s'est déshabillée
frémissante comme une fleur
son voile d'anciennes terreurs...
L'amour est transgresseur
il s'affiche sans la peur
Tu daignes la regarder,
et tu la vois, pincée

Sans stylo correcteur
et sans modérateur
elle accepte un zéro
et laisse vibrer sa peau.

Zénobie d'ève saublet