Je les reconnais les muffles au regard court
Les mâchoires claquantes, coincées, accidentées.
Le front blanc brisé d'un écheveau de crins gris
L'acide du désir. Oxyde de rouille du métal des idées.
Les territoires d'aube sont oubliées.
Ensablées dans des falaises perclues de constellations
Dans la rue habitée des vieilles grenouilles
Se déchirent les gouttes, les nuages à des roseaux.
Quand j'avale une salive comme un miel
Roulant le gravier sous mes paupières.
Palpitant d'un coeur nubile et naufragé
L'état d'âme noyé comme le pied des pontons.
Je les sais les matins exhangues
De la misère, des cafés, des quotidiens.
Habitué aux âmes, aux mercis des cathédrales
Ricanant du sourire trop jaune des photos.
La tumeur des neiges sur les trottoirs.
La gifle des vents, le meurtre des gels.
Les mendiants rongeurs de barreaux d嫎chelle
Egrainant le sel entre les fissures des tables.
Poussant les miettes de blé, d'orge
Chassant le grain des gorges des fourmis.
Et sur le temps jetant un cri de résistance
Sourds aux gargarismes des gosiers de pendules.
Homme tant pis que tu ne vois pas
Que tu ne sache pas les désespoirs
Les fracas de bulles à tes pas
Les nuances de la nuit et du soir
Homme tant pis que tu n'aimes pas
Seulement toi seul et le soir
En la liberté d'autres blasphèmes.
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Divers
Publié le 11/06/2017
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Divers à découvrir... | Poèmes de veilleurdenuit au hasard |
Annonces Google |
D'excellents distiques font un poème que jalonnent des images fortes parce qu'imprévues. | |
jacou |
J'aime beaucoup, bravo ! | |
Galerion |
Merci à tous | |
veilleurdenuit |