Et de toi Syrie au sol rouge, boursouflée de vacarmes
Au rythme maudit, aux temples ravagés, aux terres azotées de cadavres.
Et de toi Syrie à la malédiction d'une vierge pourpre aux humeurs troubles, aux émois tordus comme le paysage des arbres vilains et cendreux.
Et de toi Syrie labourée par des taupes malades, insultée au ricochement du treille d'oiseaux à l'epiderme crevé de morsures de métal.
Et de toi Syrie aux ciels souffreux, Syrie les mains sales, Syrie aux inflexions d'un homme pâle, d'un sérail de monstres et d'un bétail d'idées.
Un enfant est venu en tête d'autres, cheminements avenants des mesures de l'exil, d'un pied éculé, au bras d'une sournoise peur.
Cet enfant resté, naufragé sur le territoire loin d'aucun horizon,
Alors que je l'aime
Que je murmure mes larmes
Que j'augmente mes sourires
Que je monte le décor d'un conte
Que je l'embrasse.
La paupière lourde.
«Sais-tu quand retrouverai-je mon ballon?»
Non.
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Amitié
Publié le 13/06/2017
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amitié à découvrir... | Poèmes de veilleurdenuit au hasard |
Annonces Google |
Un texte pour mémoire. La Syrie comme nouvelle guerre d'Espagne, chaque siècle semble avoir sa guerre civile emblématique... Et le cri déchirant d'un enfant comme ultime témoin de la barbarie de ces guerres-là. |
|
jacou |