I -L'air chante chaleureux, répendu, quand la nuit
Va et fuit, dès l'aube revient fiévreux
La goutte d'eau lui parait un délice, vers minuit
Rafraichi, jouit ayant réjoui chlore et épices
Amplifie les chants d'oiseaux, d'archets, sans le soir
Désespoir! S'éveille et rosit becs, verdit haies.
Jour majestueux, s'étend, s'allonge, nuit livide
Et timide; aurore bourdonnant, chassant songes,
Rêveries, la Terre va, tour si propice
Au solstice qui s'annonce et signe l'été...
II-Le Jour a progressé, la Nuit l'a remplacé,
Incessante, étoilé, chaud et froid ont cessé
De s'exposer. Mêlés. Quand hulule l'effraie
La lune perce l'air frais, l'âme solaire roussit
Si le pinçon le dit. Marronniers sous la brume
Brame le cerf qui hume , le jour, acide en rêve,
Sous une nuit sans trêve. Nuit ni longue ni brève.
Jour vif mais non concis. Logique et paradoxe,
Mystère de l'équinoxe, automne mélancolique
Ocre et terre, habileté du jour et de la nuit.
III-Froide et pure la neige s'endort. Elle brille
Et scintille, puis docile laisse jouer les corps
Qui créent un hiver noir, nocturne, Midi suit
Timide vie. Le soir laisse transparaitre Saturne
Mars ou Jupiter, au lieu d'avions! Lent matin
Pâle teint,et déjà les yeux voient Orion.
La nuit légère, fine couverture, lumière
Journée claire, quand la nuit, mûre tombe et emmure
A tâtons, le solstice, nuit sans début ni fin,
Dissous une éclaircie. Clame que l'hiver vient.
IV-Joies des coups de midi, puis la Nuit souple glisse
Douze heures, règne, lisse, douze heure le Jour sourie.
Bourgeons, roses trémières, saison des frêles fleurs
Saison de la frayeur, du sang et de la guerre
Saison tendre et flûtée, jours vifs et étourdis
Crépuscules hantés, aubes jours comme maudits.
Durcissant, ruisselant, pâlissant, flamboyant
Chante et danse, posé, perce, l'air est bref, l'air est dense.
Équinoxes et solstices, paradoxes de l'éclipse,
Grenade partagée, un cycle est instauré
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Divers
Publié le 16/07/2017
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Sans doute vous demanderez vous pourquoi je commente mes propres œuvres. Non, je ne fais pas d’éloge (je ne suis pas de ceux qui s’auto-félicitent avant de se décerner une médaille créée pour l’occasion.) J’aimerais simplement partager avec vous une contrainte rythmique qui m’a inspiré dce poème. Cette contrainte se voit peu à l’œil nu. En revanche, ses effets doivent se ressentir (si le poème est bien écrit, mais manquant d’objectivité je m’abstiendrais de tout jugement). Avant tout : I-Solstice d’été (allusions à la fête de la musique) II-Équinoxe d’automne III-Solstice d’hiver IV-Équinoxe de printemps Ensuite, les alexandrins (malgré quelques maladresses de e muets) suivent, la plupart du temps, ce schéma : -Équinoxes (II et IV) : Allusion au Jour (6p., rime A) /all. à la Nuit (6p. Rime B)//all. N. (6 pieds rime B)/ all J. (6p ., rime A), soit, sur deux alexandrins (24 pieds, 24 heures) , 12 et 12. -Solstices (I et III) : Allusion à la période favorisée (jour en été, nuit en hiver) , 9 pieds, rime A/ à l’autre période (3 pieds, rime B)//à l’autre période (3 pieds, rimes B), à la période favorisée (9 pieds , rime A), soit sur 24 pieds, 24 heures, 18 heures consacrées à une période et 6 heures à l’autre. Excusez ce commentaire (presque) plus long que son objet, la prochaine fois je commenterai surtout les poèmes des autres. |
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Zigzag |
Bravo à vous Zigzag ! Votre poème est très beau, j'apprécie particulièrement la IIIème strophe. Votre commentaire est bienvenu et l'éclaire d'un jour neuf : les contraintes instaurées parfois nous aident à concevoir, mais beau travail sur la matière ! C'est un jour "champagne", où je glisse deux poèmes parmi mes favoris ! |
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jacou |
Merci beaucoup, je suis très honorée de compter parmi vos favoris | |
Zigzag |