Des clochers qui ne sont plus pointus...
Une statue de Vierge qui s'accroche, des pâturages immuables de terres laurées de flammes.
De très longues frontières de broches et des complaintes de mille âmes.
Une immense canopée de brumes qui va mourir dans l'Ancre...
Des fumées comme ces grandes forêts du sud et des hommes qui viennent de l'île d'Orléans,
Chanteront Courcelette comme une belle prélude; un couplet d'alcools fins pour boire les océans.
Les pesants -comme cent ans de deuil- véhicules de combats sont en positions au petit matin frais.
Chartreuse : prisonnière d'âcres tranchées de boues vertes.
Chablis : épuisé comme l'air sec d'un automne blanc.
Champagne : détruite dans les pétillements vifs d'un âtre doux.
Cognac : éteint, mais puissant jusqu'à la dernière goutte.
Cordon Rouge : des chants rieurs d'un claquement retentissant, mais surtout, très pure.
Crème de Menthe : des cris de joie, un rêve possible de printemps olivâtres.
Et les statues seront fières debout, les clochers redeviendront pointus.
Et nous rentrerons peut-être chez nous, souriants d'avoir trop bu...
Écrit par Biron
\'\'La poésie est une maladie du cerveau\'\'
Catégorie : Divers
Publié le 10/03/2018
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Magnifique, cette poésie enflamme, comme un alcool fort ! Merci Biron de partager cela. | |
jacou |
Puissante poésie, je vous félicite Biron. | |
suane |
Il ne manque qu'un bon café bien serré pour faire disparaitre les relents de la cuite. | |
TANGO |