Vents d'automne faiseurs de ravages
Détruisant tout sur leur passage
je crains pour mon jeune prunier
Symbole de ma fierté d'habile jardinier
Ténu du tronc aux branchages
Sa beauté valorise mon paysage
Pas comme ses voisins les pacaniers
Robustes inflexibles, véritables ébéniers
Aux racines aussi profondes que des ancrages
Leurs cimes se perdant dans les nuages
Arbres grossiers aux fleurs ternes
Pendantes tels des drapeaux en berne
Aucune comparaison avec le ravivage
De mon prunier, ce divin coloriage
Ça me peine, de le voir brisé ou déraciné
Par ce maudit blizzard doublement rancunier
Mais mon juvénile arbre est à fleur d'âge
Vigoureux et plein de courage
Résistera contre les vents les plus déchaînés
Pour ne pas finir dans la cheminée
Comme vulgaire bois de chauffage
Et encore moins en lamelles de bardage
Jamais, je n'accepterai voir sa course effrénée
De sa survie dépend ma destinée
S'il le faut, je mettrai mon âme en gage
Pour lui épargner les atrocités du sciage

barateur
le 02/11/2017