Toi, qui pour moi signifiait tout,

Toi qui était mon tout,

Notre Nous s'est délié,

Laissant seules,

Deux âmes désemparées.

Quelle douleur après l'amour,

Rythme-t-il parfois avec toujours ?

Des larmes pointent au bord de mes yeux,

Bleus, dont tu étais tombé amoureux,

Mon sourire n'est plus qu'un pâle reflet,

De celui pour lequel tu te damnais.

Ma fossette s'est même faite discrète.

Mes mains seules et sans rien à caresser,

Cherchent ta présence sur l'oreiller,

Mon cœur loin d'être apaisé,

Se noie dans tant de sentiments éloignés.

Il te hait,

Il t'aime,

Ses battements sont moins forts,

Depuis que le Nous est mort.

Comment réagis le Toi ?

Est il dans le même état que le Moi ?

Demain la douleur s'apaisera,

Et plus tard elle disparaîtra.

Nos souvenirs les meilleurs renaîtrons,

Et toi et moi les chérirons,

Mélancoliques du bon vieux temps,

Qui rassemblera le Nous d'antan.

Toi et Moi se manqueront-ils ?

Chercheront ils une part de l'autre dans le Il ?

Il faudra qu'il soit un peu comme Toi,

Mais plus adéquate au Moi.

Toi et Moi trouverons ce Il,
Qui insouciant et futile,

Deviendra au fil,

Du temps, le Moi du Toi

Et le Toi du Moi.

Le Nous est mort,

Vive le Toi, vive le Moi

Jusqu'au prochain Nous

Qui renaîtra plus fort

En un cercle perpétuel,

D'amours mortels.