C'était l'automne en plein juin
Des flaques d'eau pour océan
Et les boutons de ma chemise
Que je semais au gré du vent
Entre un nuage et puis un autre
La pluie se mêlait à la mienne
De la buée jusqu'au cerveau
L'orteil humide et le coeur sec
Je repensais à ce poème
« N'oubliez pas que cela fut »
Parfois je voudrais oublier
Le monde et les Hommes dessus
Être vivant c'est s'en aller
À pieds sur des chemins de terre
Pour s'évader un peu au temps
Aux gens de rien, aux bruits de tout
Une vache gueulait à mes pas
Dans mes sabots toujours troués
J'étais la voix des huit milliards
Elle avait l'œil à me défier
Je repensais à ce poème
« N'oubliez pas que cela fut »
Parfois je voudrais oublier
Le monde et les Hommes dessus
Les champs de blé étaient encore
Plus vert que ceux que j'écrivais
D'ici je n'entendais plus rien
Que le chant des derniers oiseaux
C'était l'automne en plein juin
Et puis qu'importe le soleil
La pluie recouvre mieux la peau
Que tous les coups que l'on se prend
Je repensais à ce poème
« N'oubliez pas que cela fut »
Parfois je voudrais oublier
Le monde et les Hommes dessus
J'étais au pied d'une montagne
Dans ma campagne toute plate
J'avais promis à mes enfants
Le monde pour au moins cent ans
L'hiver en blanc et l'été bleu
La liberté et les forêts
J'avais promis à mes enfants
Que la mort était derrière eux
Et je repense à ce poème
« N'oubliez pas que cela fut »
Parfois je voudrais oublier
Le monde et les Hommes dessus
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Écrit par Quai 21
Le vrai talent n'est il pas de bien cacher le fait qu'on en soit dépourvu ?
Catégorie : Divers
Publié le 06/06/2025
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Dans ce monde avec ses hommes dessus qui commettent tant d'atrocités, il y a de belles personnes qui gardent leur coeur ouvert et écrivent des vers qui nous touchent et nous rappellent à notre humanité, tels Primo Levi et vous Quai 21. Merci pour vos mots qui sonnent toujours si justes |
San2574 ![]() |
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Merci beaucoup San 🤍 |
Quai 21 ![]() |