Fiction.

L'autre nuit, après avoir fait l'amour, quand l'acmé* du plaisir commençait à décroître,
ma copine se blottit dans mes bras et me dit :
- Chéri, tu es mon TGV !
Ça m'a rendu fier d'être comparé à cette magnifique machine si puissante.
Le lendemain matin, en me rasant, je pensais encore à la phrase de ma copine
et un doute pervers vint caresser mes neurones. Je pensai à voix haute :
- Mais un TGV roule très vite,
ma chérie ne voulait-elle pas me faire comprendre qu'en amour j'étais trop rapide ?
Le soir même, elle avait mal à la tête. Elle me l'affirma quand je voulus encore lui faire l'amour.
J'insistais. Elle céda.
Je m'appliquais en pensant à la voisine du troisième étage
qui ressemblait à un bouledogue finlandais, histoire de ralentir...
Après nos orgasmes (du sien, je n'en étais pas très sûr), je lui dis :
- Tu ne crois pas que je ressemble davantage à un tortillard** ?
Elle répliqua :
- Non, non, toi tu es mon TGV. Ton copain François, lui, serait plutôt un tortillard !
Le lendemain matin, en me rasant, une angoisse soudaine agita ma main.
Mais vous imaginez-vous laquelle ?

Virgile.

Sandrine: je certifie que c'est une fiction ! Heu...
Moi: mais pourquoi as-tu dit "heu"?
Sandrine: Moi j'ai dit heu ?
Moi: je t'assure, chère Sandrine, que tu as dit "heu"!
Sandrine: Moi j'ai dit "heu"? Comme c'est bizarre!
(un clin d'œil à " Drôle de drame", un film de Marcel Carné (1937))
Moi: Sandrine, ôte-moi d'un doute, connais-tu bien François?
( un clin d'œil au Cid de Corneille ).

* acmé : Point culminant. Paroxysme.
** tortillard : Train qui va lentement sur une voie sinueuse.